Ce jeudi 11 avril, à la bibliothèque des deux mondes, un peu plus de 90 personnes, étaient présentes au rendez-vous fixé par l’association « Connaissance du canton » qui organisait sa troisième confé-rence de l’année. Monique Dacquin, guide conférencière de la ville de Chambéry, a tenu l’auditoire captif pendant près de 2h.
Elle évoqua tout d’abord la jeunesse tumultueuse du jeune chambérien, Benoît Leborgne et son pas-sage dans différentes armées. Il devint chef de guerre au service du Radjah Cindia, prince des Marathes. Gouverneur de territoires conquis, il amassa des fortunes tout en prenant soin du développe-ment des populations locales.
A son retour en Europe, en 1797, il s’emploiera à faire fructifier son immense fortune, sans oublier d’en faire profiter les gens de conditions modestes, voire des pauvres. Il financera de très nombreuses œuvres de bienfaisance, dont l’hospice Saint-Benoît destiné à l'accueil des vieillards. Il offrira à Cham-béry le percement de l’avenue qui porte son nom, modernisant ainsi le centre-ville. Il est l’instigateur de l’édification de nombreux bâtiments remarquables. Il devient le propriétaire du château de Buisson-rond qui malheureusement se trouve en bien piteux état aujourd’hui.
Deux de ses petites filles, ont été motteraines : l’une, épouse de Buttet, étant propriétaire du château de Pingon et l’autre épousant Frédéric Favier du Noyer qui fut maire de la commune. Son beau-frère ar-chitecte, Bernard Trivelly, s’employa à l’agrandissement de notre église St-Jean-Baptiste « sur la Mota »
La fontaine des Éléphants, ou colonne de Boigne, reste le monument emblématique de la ville de Chambéry et rendez-vous privilégié des touristes. Pour nous, le collège de Boigne, à l’entrée sud de la commune, rappelle son souvenir.
Si vous voulez approfondir le sujet, et en savoir plus sur ce personnage remarquable, il vous suffira d’emprunter dans notre bibliothèque le livre intitulé : « Un nabab savoyard, le général de BOIGNE » de G. Sentis.