NOS PROCHAINES RENCONTRES

18
Mar
Salle Saint Jean
Date : 18 Mars 2025

20
Mar
Savoie Technolac
Date : 20 Mars 2025

31
Mar
Musée savoisien
Date : 31 Mars 2025

29
Avr
Salle Saint Jean
Date : 29 Avril 2025

06
Mai
Salle Saint Jean
Date : 6 Mai 2025

52 participants s’étaient inscrits à cette sortie à la journée. Pour la première fois au programme de l’Association, la Maison d’Izieu les accueillait en cette année du 80e anniversaire de la fin de la guerre. Cette maison, tout le monde la connaît de nom. Nous savons qu’elle a accueilli des enfants juifs pendant la guerre, et qu’une rafle commandée par Klaus Barbie les a conduits à Auschwitz. Mais son existence témoigne de résistance, de solidarité, et de silence. Résistance, parce que Sabine, juive d’origine polonaise et Miron Zlatin, juif d’origine russe, naturalisés français, décident de sauver des camps de l’Hérault des enfants juifs. Pour cela, il faut un lieu d’hébergement. C’est à Izieu qu’ils trouveront une maison d’accueil, dans la zone d’occupation italienne où il n’y avait pas encore de politique antisémite.

La colonie est un lieu de passage ; les enfants sont orientés vers d’autres pays, d’autres accueils. 105 enfants y séjourneront entre le printemps 1943 et la rafle du 6 avril 1944. Résistance aussi parce que le Préfet de Belley, Pierre-Marie Wiltzer, a aidé l’installation des enfants, les a protégés administrativement. Solidarité, parce que tout le monde savait dans le village que les enfants étaient juifs. Les villageois les ont aidés. Silence, parce que tout le monde s’est tu.

C’est un mois après la mutation du sous-préfet que Klaus Barbie ordonnera la rafle. 44 enfants et 7 éducateurs dont Myron Zlatin seront embarqués.

A côté de la maison, le Musée propose les thèmes suivants :

  • Pourquoi des enfants juifs à Izieu,
  • De Nuremberg à La Haye : juger les criminels
  • La mémoire et sa construction, avec entre autres « Du procès de K. Barbie à la création de l’association ».

En fait, les deux heures passées dans ce lieu ont semblé bien courtes. L’émotion était au rendez-vous devant les dessins des enfants, le bassin où ils faisaient leur toilette toute l’année, ou les lettres qu’ils écrivaient à leurs parents.

Ensuite, comme à chaque sortie, un restaurant accueillait les convives ; le choix s’était porté sur le Bistrot des Saveurs à Arandon-Pressins, et personne ne l’a regretté.

Puis la journée continuait avec la visite de Morestel. Ville également proche, mais peu connue du groupe. Cité médiévale autrefois ceinte de remparts, elle est dominée par un donjon majestueux. L’église Saint-Symphorien, érigée sur un rocher, la protège. Au pied s’affaire la nouvelle ville. Peu de circulation dans cette belle cité restaurée à partir de 1987, où les pierres claires dessinent les silhouettes des maisons. Des génoises ceignent les demeures bourgeoises. La montée au donjon révèle une vue panoramique, où les yeux se perdent de l’Epine jusqu’aux monts du Lyonnais. La table d’orientation dressée au sommet satisfait notre curiosité. La dernière visite est pour la Maison Ravier. Peintre de paysages, François-Auguste Ravier (1814-1895) a séjourné vingt-huit ans à Morestel. Des œuvres de François Guiguet (1860-1937), jeune homme qu’il a incité à peindre, étaient également exposées lors de notre passage.

En fait, cette journée aura mêlé pour chacun l’horreur, avec le souvenir de la guerre, et la beauté et la quiétude, avec la visite de Morestel.

Une réalisation WATOOWEB

© CONNAISSANCE DU CANTON DE LA MOTTE-SERVOLEX - 2024 / Tous droits réservés