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LA MOTTE-SERVOLEX

Située en région « Auvergne-Rhône-Alpes », dans le département de la Savoie, à 5 km de sa capitale Chambéry et 6 km du Bourget-du-lac, la Motte-Servolex, chef lieu de canton, est la plus peuplée des huit communes qui le compose : Bourdeau, le Bourget-du-Lac, la Chapelle-du-Mont-du-Chat, Méry, Voglans, le Viviers-du-Lac et Drumettaz-Clarafond. (redécoupage cantonal 2014). En 2021, le canton comptait 27 444 habitants en augmentation de 8,05 % par rapport à 2015.

Avant cette date, il était composé de 4 communes seulement : Bourdeau, le Bourget-du-Lac, La Chapelle-du-Mont-du-Chat, et La Motte-Servolex. La Motte-Servolex a ravi le titre de chef-lieu de canton au Bourget-du-lac en 1860, lui permettant ainsi de devenir le siège de la justice de paix et d'accueillir une brigade de gendarmerie. Les Motteraines et Motterains sont aujourd'hui en 2024 au nombre de 13035 habitants (11 452 hab en 2012) et la Motte-Servolex reste ainsi la 4éme ville du département après Chambéry, Aix-les-Bains, et Albertville.

La Motte-Servolex se compose de trois secteurs de taille égal, urbain, agricole, et forestier, d'une superficie de 2985 hectares dont 1000 hectares de forêts domaniales et privées ainsi que 512 hectares communaux. La Motte-Servolex et ses 14 hameaux s'étagent de 232 m d'altitude dans la plaine alluviale de la Leysse à 1400 m au sommet de la Chaîne de l'Épine.

Le climat y est clément grâce aux influences modératrices du lac mais les violents coups de vent du « farou » qui dévalent de l’Épine peuvent se montrer spectaculaires et même dangereux.

Dans un passé récent la commune était essentiellement agricole et forestière, aujourd'hui avec 33 exploitants professionnels, la Motte-Servolex est la première commune agricole de Savoie. Suite à la rénovation de l'ancien Bourg en 1992, la Motte-Servolex se dote d'un Hôtel de ville. La mairie construite en 1858 est devenue trop petite et elle subit alors une belle extension. Une galerie vitrée relie le bâtiment moderne surmonté d'un campanile avec horloge, à l'ancienne mairie de façon harmonieuse. La rénovation du Bourg concerne également la construction d'une vaste bibliothèque et médiathèque municipale, qui a pour nom « Des Deux Mondes », en clin d’œil à la revue parisienne créée par François Buloz, qui fut propriétaire du château de Ronjoux au XIXe siècle à la Motte-Servolex.

1992 voit également la construction d'un espace culturel « la Conciergerie », nom qui lui vient de l'emplacement sur lequel il a été construit. Jusqu'à cette date il s'agissait de la Conciergerie du Lycée Professionnel privé Ste Anne, anciennement « Pensionnat des Frères ».

Commune importante, la Motte compte 4 groupes scolaires : Louis Pergaud, le Picolet, Lamartine, la Villette et une école maternelle au Tremblay, ainsi que 2 Collèges : Georges Sand, De Boigne, 2 lycées techniques professionnels : Reinach et Ste Anne ainsi qu'un CFAI pour jeunes adultes. Il y a également une école primaire privée St Jean.
L'école Louis Pergaud est la plus ancienne, ouverte en 1892, il y avait l'école des garçons d'un côté et celle des filles de l'autre.

Un nouvel EHPAD « les Terrasses de Reinach », remplace en 2014 « la Pastorale », ancienne maison de retraite qui vient s'ajouter à l'EHPAD croix rouge déjà existante dénommé « l'Éclaircie ».

Commune très active, de nombreuses associations proposent aux habitants des activités culturelles et sportives.
La salle de spectacle St Jean : construite en 1930 par le curé Joseph Jacquier comme salle des fêtes paroissiales accueillant des compagnies de théâtre, galas et projections cinéma, devient municipale en 1969. La salle a été entièrement rénovée en 2018 et peut accueillir 300 personnes.
L'école de musique municipale construite en 2001, se situe à côté de la salle St-Jean et se nomme depuis 2012 « Vladimir Cosma ». Elle compte près de 300 élèves et 18 professeurs.

Jumelage : depuis 1974, la commune est jumelée et entretien des liens d'amitié avec une petite ville allemande Mundelsheim près de Stuttgart.

Avec ses « 3 fleurs » au concours des villes et villages de France, la Motte-Servolex privilégie au quotidien, la biodiversité et l'écologie pour l'entretien de ses espaces verts.

Ajoutons enfin qu'avec de nombreux commerces et centres commerciaux, une zone industrielle importante attenante à celle de Chambéry et le pool international de « Savoie-Technolac », la ville est essentiellement tournée vers l'avenir.

HISTOIRE

La paroisse de la Motte devient la Motte-Montfort en 1716, quand le seigneur De Montfort de St-Sulpice achète la baronnie aux confins de la Motte. La paroisse est rattachée en 1794 à celle de Servolex, et prend alors le nom de la Motte-Montfort-Servolex. Ce nom est utilisé jusqu'en 1806, où il est simplifié sous la forme actuelle, la Motte-Servolex.
La dénomination de la Motte vient naturellement de la butte (La Mota) originelle de la seigneurie, celle de Servolex (Charvolay au XIIIe siècle) dérive de « silvula » petite forêt.

Dès le XIIe siècle, la Motte s'enorgueillit d'un prieuré consacré à St Jean-Baptiste et desservi par six chanoines réguliers de St Augustin dépendant du chapitre cathédrale de Belley (1274), mais assurant le service paroissial sous le contrôle de l'évêque de Grenoble. Le chapitre de Belley s'acquitte mal de son rôle et au XVIIIe siècle, Rome réduit le prieuré en paroisse et attribue ses biens au collège de Chambéry. Le prieuré sera démoli en 1925. Puis la famille Tardy y construisit l’actuelle villa Joséphine.

Servolex n'était qu'une petite paroisse enclavée dans les terres du prieuré, dont l'église consacrée à St-Etienne était rattachée au prieuré de Saint Théodore de l'Épine, dépendant lui-même de l'abbaye de St Chef en Viennois. Elle est citée dès 1100 dans le cartuaire de St-Hugues sous le nom de « Ecclesia de Cervolegio ». Elle fut rattachée à la paroisse de la Motte le 25 juillet 1794 (Antoine Louis Albitte) , puis vendue comme « bien national » et démolie en 1805 (voir la revue Connaître n°11 & n°62)

L'église St Jean-Baptiste est classé monument historique en 1984. Elle a donc perdu son prieuré remplacée par la villa Joséphine destinée aux célébrations de mariage, et également aux cours de musique privés. Cette église de forme carrée, possède encore au 1er étage des éléments de défense qui permettent de le dater comme un vestige roman remanié à différentes époques. Décapité en 1794, il est reconstruit en 1809, puis équipé d'un beffroi pour deux cloches. Modifications, agrandissements successifs, et en 1829, selon les plans de l'architecte Trivelli, beau-frère du général de Boigne, et grâce à la générosité des Costa, la nef centrale, de style gothique du XIIIe siècle est prolongée par un nouveau chœur. L'ancien chœur devient l'avant-chœur sur lequel se greffent au nord la chapelle des Costa de Beauregard et au sud, la chapelle de la Vierge (voir la revue Connaître N° Hors-série d’Octobre 1989).

MONUMENTS AUX MORTS

Inauguré le 20 juin 1920, il est l’œuvre du sculpteur Mars Valett. Il a connu 3 emplacements différents : devant l'école Pergaud, puis à côté de la mairie (actuellement parking de la police municipale) pour terminer à sa place actuelle de l'autre côté de la rue, en face de l'ancienne mairie. Il existe aussi un deuxième monument qui est l’œuvre du même auteur sur la paroisse du Tremblay devant l’église. Ils sont tous les deux en instance d’être rénové par le Souvenir Français (voir la revue Connaître n°57).

ÉCOLE-PENSIONNAT STE-ANNE (Ancien château de Pingon)
D’abord propriété de Pingon, en 1561, il est occupé par le Sire d’Hareste, homme d’affaires du prieuré. Il sera plus tard la propriété des Costa de Beauregard. Pantaléon Costa de Beauregard l’achète en 1841 le vieux manoir de Pingon près de l'église, qui appartenait à son neveu Ferdinand, et y installe, en 1843, les frères des écoles chrétiennes dirigées par le célèbre et actif frère Libanos. Il ne changera plus de mains. Ils mettent en place un enseignement scientifique et moderne qui attire vite le succès. Une classe préparatoire à l'Académie militaire et à la marine est créée, et en 1855, des cours d'arpentage et de levée de plans. Il y avait 232 élèves en 1875. L’enseignement y évoluera jusqu’à devenir aujourd’hui le lycée technique privé Ste-Anne.

CHÂTEAUX ET PERSONNAGES REMARQUABLES

Voir notre revue Hors Série  « Richesses artistiques et architecturales du canton de la Motte-Servolex »

Château de Servolex : ce château du XIXe siècle situé dans le hameau de Servolex comporte un corps de logis encadré par quatre tourelles. Il a appartenu à Xavier de Vignet, puis à Eugène de Morand et à son épouse, Marie-Alix de Vignet, nièce d'Alphonse de Lamartine qui vint faire des séjours à Servolex et l'a écrit dans ses « confidences, T.XI, p. 28-29 ». Le château est transmis successivement aux familles Gonon, Marin,Barral, Rousseau et Gaillard (voir la revue Connaître n°54).

Château de Ronjoux : Fondé au XVIIIe siècle par la famille Aubriot de la Palme, à mi-colline au-dessus du lac du Bourget ? il appartient en 1859 à François Buloz (1803/1877), fondateur de la revue des « Deux Mondes ». Ce château devient un haut-lieu de la littérature au 19e siècle. Il accueille de nombreuses personnalités dont Charles Sainte-Beuve et George Sand en 1861, celle-ci y écrivit son livre « Mademoiselle de la Quintinie » . Sa mère, Louise Marie Buloz décédant en 1913, le domaine revient à Louise-Marie Pailleron (1870/1951) sa petite fille (dit La Pailleron) et à ses fils Henri et Robert Bourget (1897/1970) . Ce dernier se faisant appelé Bourget-Pailleron se maria à la Motte en 1935. Il fut un journaliste mais aussi, et surtout, un écrivain puisqu’il publia de très nombreux ouvrages entre 1925 et 1965. Parmi ses romans, "L'Homme du Brésil" (1933) lui valut le Prix Interallié en 1933 et "La Folie Hubert" (1939), le Grand prix du roman de l'Académie française en 1941. Il été, pendant de nombreuses années, directeur littéraire et critique dramatique de la "Revue des Deux Mondes". Il a ainsi perpétué la saga Buloz. La bibliothèque des 2 mondes porte ce nom en souvenir de François Buloz (voir la revue Connaître n°19 & n°53).

Château de Pingon : Construit vers 1480, de style renaissance, il appartient à la famille de Pingon. Le château est acheté en 1854 par la comtesse de Buttet, petite-fille du général de Boigne, puis transmis à la famille de Boigne jusqu’en 1876. Joséphine de Boigne, petite fille du général y mourra le 27 décembre 1901 (voir la revue Connaître n°5 & n°53).

Château Reinach : Le plus prestigieux des châteaux de la Motte est assurément le château Reinach. Sa construction par la famille Morand, remonte au XVIIIe siècle, mais il sera terminé seulement au XIXe siècle par la famille Costa de Beauregard. La façade sera remanié en style louis XIII, selon un genre inconnu en Savoie par la famille Théodore Reinach. Acheté par le département en 1936, le château devint un préventorium et depuis 1965 lycée agricole, (on reprenait ainsi la tradition de l'école d'application agricole fondée à la Motte un siècle plus tôt par le comte Marin et la société centrale d'agriculture. L'ensemble demeure majestueux (voir la revue Connaître n°12 - n°27 - n°49 - n°53 - n°57 - n°58 - n°59 - n°62 ).

Château de la Montaz : Construit au XVIIe siècle, le château, qui s'appelait alors La Montaz, eut pour premier habitant le fils d'un Dominique Favre, hôtelier à Saint Michel de Maurienne.
Le cadet, Michel Favre (de Marnix), 1599/1664 maître auditeur à la Chambre des Comptes de Savoie, trésorier général en 1633 (conseiller du duc, maître auditeur à la cour des comptes de Savoie, trésorier général de la Maurienne, noble seigneur de Marnix), bâtit ce manoir et le fit ériger en maison-forte en 1651 (inhumé à l’église St-François de Chambéry). En 1730, le Tremblay appartient à Laurent Favre, mais passe à la fin du XVIIIe siècle à Mgr Augustin Laurent de Sainte Agnès, archevêque de Tarentaise, qui y meurt en 1783.

En 1783, un gros événement vint mettre en émoi La Motte-Montfort. Le 23 juillet, en son château de la Montaz, au Tremblay, mourait l'illustrissime et révérentissime Gaspard-Auguste-Laurent de St-Agnès, archevêque de Tarentaise, prince de Conflans, âgé de 58 ans et 3 mois. Ce très honoré seigneur fut inhumé dans le chœur de l'église de La Motte, en avant de l'autel, au côté nord. L’histoire se poursuit avec la famille de Morand de Confignon (voir la revue Connaître n°53).

Château du comte Verney : La demeure des Verney, une gentilhommière la «Moratine», a été transformée par le Comte Jules Verney dès que son père, Jules-César, la lui légua. Située en face de l'église du Tremblay, sur la route qui mène aux Janons, cette demeure du 18e siècle, apparaît en contre-bas de la route, sur un replat. Construite sur deux niveaux, les deux avant-corps au Nord et au Sud, surélevèrent l'ensemble d'un étage. L'avant-corps central en forte saillie arrondie, souligne la porte d°entrée. L'ensemble du bâtiment est couvert d'ardoises.

La façade Est qui donne sur une terrasse plantée d'arbres dont un magnifique cèdre plus que centenaire, domine de haut toute la plaine, de Chambéry au lac du Bourget. Dès qu'il en hérita le Comte Jules Verney en fit aménager l'intérieur. Depuis quelques années, le « château » a été transformé en appartements (voir la revue Connaître n°54 et n°56).

Maison forte de la Catonnière : Située sur la route de Villard-Péron, il s'agit d'une demeure blanche à tourelles fondée au XVe siècle. Elle est la résidence des familles Guillermin au XVIIe siècle, Perrin au XVIIIe siècle et du Noyer de Lescheraines au XIXe siècle. L’emplacement est celui d’une maison forte dues XVe et XVIe siècles, remaniée au XVIIe siècle par la famille Guillermin (voir la revue Connaître n°55).

Maison forte de la Curtine : Située au-dessus du torrent de la Curtine à Villard-Péron, cette demeure, ancienne maison forte, date du XVIe siècle. Sa longue masse à 2 niveaux de maçonnerie couverts à 4 pans d’ardoises est disposée d’est en ouest, avec une tour carrée à son aval. Elle passe successivement aux familles Mollier, Joly, Rey, et Dupasquier.

Les mutations contemporaines :
La fin du XIXe siècle voit se conjuguer une diminution de la population, (de moindre envergure qu'ailleurs), et une très nette amélioration économique avec l'assèchement des derniers marais. Le tramway relie efficacement dès 1892, le Bourg à Chambéry dont le marché commence à être le débouché hebdomadaire des paysans locaux. La production laitière et l'horticulture deviennent des spécialités locales, complétées par la céréa-culture traditionnelle. La Motte compte deux minoteries, celle des Vuillermet et celle des Noiton. Dès le début du XXe siècle apparaissent les carrières de sable et de gravier ( celle de Pouly au Tremblay servant à l'aménagement de l'aéroport du Bourget ). Puis celle de la côte Chevrier qui a été ouverte pour la construction de l’autoroute A43 qui relie Chambéry à Lyon en passant sous la chaîne de l’Épine.

 

Le site internet de la commune : https://www.mairie-lamotteservolex.fr

 

 

Une réalisation WATOOWEB

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