GEOGRAPHIE
Avec ses 708 ha de relief tourmenté, abrupt et boisé c'est la plus septentrionale des communes du canton de La Motte-Servolex. Située sur la rive ouest du lac du Bourget elle occupe le flanc est de la montagne de la Charve. Elle est à 20 km au nord de Chambéry et à la même distance de Belley, Aix-les-Bains et Culoz.
En ligne droite elle mesure 7 km du nord au sud. D'est en ouest, du sommet de la Charve au bord du lac la distance varie entre 1 000 et 1 500 m. Son point culminant est à 1158 m et le chef-lieu ainsi que les hameaux se situent vers 600 m. Les communes limitrophes sont : Bourdeau, Saint-Jean-de-Chevelu, Billième, Ontex, Saint-Pierre-de-Curtille.
La commune compte 73 habitants au dernier recensement de 1992.
HISTOIRE
Sans intérêt pour des peuplades occupant les terres plus hospitalières du petit Bugey, ce versant resta longtemps désert. Seule la cassure du col du Chat, à 632 m d'altitude était fréquentée. Un chemin gaulois, aménagé en route romaine, le traversait. Un temple romain dédié à Mercure fut érigé au col. Ses ruines furent peut-être aménagées en poste de garde ou en chapelle. Le hameau de Gratteloup pourrait être une zone de peuplement plus ancienne que les autres hameaux du village. Ce n'est qu'au 12° siècle, que des défricheurs, amenés par les prieurs du Bourget, créèrent les autres hameaux.
Ecrasés par un travail harassant, seul moyen pour eux de survivre ils n'eurent ni le temps, ni les moyens d'ériger de belles constructions. Ces terres ont nourri 350 habitants pendant plusieurs siècles. Ils ont vécu libres et indépendants, propriétaires de leurs terres. Leur position géographique les isolait de leurs voisins et la pauvreté des terres n'excitait pas la convoitise des riches bourgeois de la plaine.
Terre d'Eglise, elle avait été concédée par le duc au prieuré du Bourget, annexe de Cluny, puis attribuée au collège des jésuites de Chambéry. Ce village fut géré avec modération par les religieux. Il sera affranchi des droits féodaux par le roi du Piémont, quelques années avant la Révolution, sans avoir à les racheter.
La Révolution française bouleversera ses habitudes et contribuera à l'intégrer davantage aux régions environ¬nantes.
L'ère moderne, l'attrait des villes, auront pour effet de vider le village de ses habitants. Les champs péniblement arrachés à la forêt deviendront des prés puis des broussailles et la forêt aura reconquis son domaine.
ECONOMIE
La mine de fer
Elle se trouve au-dessus du hameau du Grand-Villard ; elle comporte deux entrées : la galerie et la vieille extraction. Un peu au-dessus les deux se rejoignent vers le fond de la galerie. Elle date de 1840-1852.
Hôtels-Restaurants
Hôtel-restaurant du col du Chat, Hôtel Bref, puis Palatin datant du début du siècle, c'est aujourd'hui une colonie de vacances.
Restaurant Michaud, au col, ouvert en 1859 et fermé en 1960, il a servi de halte à la diligence du courrier de Yenne. Les jeunes allaient y danser dans une petite pièce à côté du café équipée d'un piano mécanique.
SITES RURAUX
Les hameaux qui s'alignent du nord au sud sont : le col du Chat, Gratteloup, Grand-Villard, Petit-Villard, Communal. Ils sont distants de 1 000 à 1 500 m les uns des autres ou avec le chef-lieu sauf le dernier, Communal qui se trouve juste au-dessus de l'abbaye de Hautecombe. Ils occupent des terrasses fertiles qui se sont formées sur la section supérieure des couches géolo¬giques.
La forêt et les pâturages vers 1900
La forêt se compose à l'époque de 4/10e de chênes, 1/10e de charmilles et 5/10e de bois blancs. La rotation des coupes se fait sur 20 ans à raison de 24 ha par an, répartis sur 3 zones. Aux Chaux 6 ha, au Mollard 6 ha et au Chat 12 ha. Il y a à l'époque 55 affouagistes.
Chaque année en accord avec le garde, on délimite la zone de pâturages en forêt. Cette zone est dite défendable. En 1905 on aura droit : pour la Chapelle à 70 ha de bois âgés de 12 à 18 ans ; aux Ordières à 30 ha de bois de 10 à 12 ans ; à Croizethon à 4 ha de bois de 18 à 20 ans; à Gratteloup à 6 ha. En tout 110 ha pour 103 bêtes, il y a 30 familles autorisées et on possède en moyenne de 2 à 4 bêtes par famille.
Un habitat très dispersé